Ce n'est pas une surprise : cette décision était en germe depuis l'arrivée au pouvoir du président Erdogan en 2003, date à partir de laquelle séances de lecture du Coran et prières collectives ont régulièrement pris place à l'intérieur ou devant le monument. Suite à l'activisme de militants du Parti de la grande unité pour que le musée redevienne une mosquée en 2012, le vice-Ier ministre, Buent Aric déplorait de voir une « Sainte-Sophie triste » qui, bientôt, retrouverait « le sourire ». Ce fut d'ailleurs un des arguments de campagne des municipales de 2019, le président Erdogan affirmant qu'il s'agissait là d'une demande du peuple turc et que la décision d'Atatürk avait été une « grosse erreur ».
Il n'a échappé à personne qu'une telle décision répond à un but politique. Elle vise d'abord à rallier au président sa base électorale conservatrice dans un contexte de crise économique liée au COVID 19. Il joue donc sur la nostalgie d'un empire ottoman dont Sainte-Sophie était l'emblème incontestable. C'est aussi une façon d'entretenir les divisions au sein d'une opposition incapable de se mettre d'accord sur cette question. (...)
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